Un voyage poético-somatique à la rencontre de ton érotisme
DU JEUDI 24 (soir) au DIMANCHE 27 Octobre (17h30)
En mixité.
Le lieu : un havre de paix, un endroit magnifique proche de Bagnols sur Cèze, dans le Gard. Avec piscine.
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Cette retraite est la réponse à un cri de nos profondeurs.
Un cri du corps.
Un cri du cœur, du bassin…
Un cri de l’âme.
Un cri qui part d’une souffrance.
Une souffrance qui vient d’une dissonance.
La dissonance entre une mémoire, enfouie mais bien vivante et vibrante… et une « réalité » d’aujourd’hui.
La mémoire (et l’expérience profonde) que je suis un être érotique.
Et la « réalité » que je vis dans un monde qui nie, tabouise, hyper-sexualise, diabolise, et a peur de l’érotisme.
J’observe cette dissonance.
Je la comprends intellectuellement, et la vis dans mon corps.
Je trouve ma sécurité intérieure.
J’affirme mon chemin, ma voie, ma vision.
J’explore mon être érotique dans des espaces sécures.
Ces espaces sécures deviennent ma norme.
Je me célèbre, dans cet état de présence.
Et alors la souffrance se transforme en puissance. En évidence.
Je suis un être érotique. Nous sommes des êtres érotiques. La vie est érotique.
Et c’est beau. C’est magnifique.
C’est puissant. C’est évident. C’est doux, c’est bon.
La retraite
Durant cette retraite, c’est cet endroit que nous allons rechercher, apprivoiser, aimer : le « sentir » et l’érotisme. Pour trouver le sens. La légèreté, la profondeur. La simplicité d’être. La joie, le plaisir. La sensualité.
Parler de « sentir » et l’érotisme peut être une sorte de répétition car lorsque je « suis dans mon corps », je laisse toute la place à mon être érotique. Lorsque je dépouille tout ce qui me coupe du sentir, l’érotisme est là.
Les pratiques somatiques soutiennent ce chemin de manière fondamentale. Les pratiques somatiques révèlent l’érotisme profond qui nous habite.
La poésie et les arts vivants subliment nos états d’être et nous aident à partager notre être profond.
Durant cette retraite, nous croiserons ces outils pour t’accompagner à te relier à ton propre érotisme, tes propres couleurs et expressions.
Il semble important, à ce stade, de préciser ce que nous entendons et ressentons par « érotisme ».
L’érotisme dont nous parlons inclus la sexualité, mais est bien plus grand que la sexualité. C’est une qualité de vitalité, de curiosité et de spontanéité… qui me fait sentir vivant-e.
Il peut se vivre seul-e, et avec d’autres personnes (que ce soit des partenaires ou non). C’est un endroit où je me sens digne de désirer, digne de recevoir. C’est un état d’ouverture au monde.
L’érotisme est une force vitale, primordiale. La force de vie. Qui nous permet de rester connecté-e à notre humanité. De nous sentir vivant-e, en lien. En capacité de créer, contribuer, entrer en contact avec les autres. Ce n’est pas à confondre avec une distraction hédoniste.
Esther Perel propose cet exemple d’une expérience directe de l’érotisme : lorsque tu arrives dans un nouvel endroit, et que tous tes sens sont en éveil. Elle explique que « L’érotisme est ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue. Lorsque tout va bien, l’érotisme est ce qui transforme le quotidien en magie. Dans les moments difficiles, c’est l’érotisme qui nous incite à survivre, et même à prospérer… en dépit de tout«
Audre Lorde partage également une vision puissante de l’érotisme dans son essai « les usages de l’érotisme » : « cette connaissance profonde et irremplaçable de ma capacité à éprouver de la joie exige que toute ma vie soit vécue en sachant qu’une telle satisfaction est possible et qu’elle n’a pas besoin de se nommer ni mariage, ni Dieu, ni vie après la mort. C’est une des raisons pour lesquelles l’érotique est tellement craint et si souvent relégué à la chambre à coucher dès qu’on reconnaît un tant soit peu sa puissance. Parce qu’une fois que nous commençons à ressentir profondément la texture de notre existence, nous commençons à exiger de nous-mêmes et de nos engagements qu’ils soient en accord avec cette joie dont nous nous savons capables. Notre savoir érotique nous donne de la force, il devient une lentille à travers laquelle nous scrutons tous les aspects de notre exigence, nous obligeant à évaluer honnêtement leur sens dans nos vies. Et c’est là une lourde responsabilité pour chacune de nous, de ne jamais se contenter de la facilité, de la pacotille, du conventionnel attendu ou de la sécurité«
L’érotisme invite à se relier à la profondeur et la simplicité du vivant, à la gravité terrestre… comme le partage David Abram dans “Devenir animal”. “Désormais nous méprisons le sol. La gravité nous paraît un frein à nos aspirations ; elle nous tire vers le bas, nous retient, fait de la vie un poids et une charge. Néanmoins ce poids de la gravité qui nous retient au sol était connu autrefois comme Eros – comme Désir ! – l’attirance éperdue de notre corps pour le Corps plus grand de la Terre, et de la terre pour nous. L’ancienne affinité entre la gravité et le désir reste évidente, peut-être, lorsque nous disons que nous sommes tombés amoureux – comme si nous avions perdu l’équilibre et que nous dégringolions, comme si l’attraction constante de la planète sous-tendait l’éros que nous ressentons envers une autre personne. En ce sens, la gravité – l’attraction mutuelle entre notre corps et la terre – est la source profonde de ce délire plus conscient qui nous attire vers la présence d’une autre personne. Comme ce magnétisme entre deux amants, ou entre une mère et son enfant, l’attraction puissante entre le corps et la terre offre de la nourriture et du carburant physique lorsqu’elle est consommée dans le contact. Bien que nous associions depuis peu la gravité à la lourdeur, et que donc nous pensons avec un vecteur strictement orienté vers le bas, toutefois quelque chose s’élève en nous depuis la terre ferme à chaque fois que nous entrons en contact avec elle”
Des matières d’exploration durant cette retraite : Porneïa et Eros
Pornéïa et Eros sont des « degrés de l’amour grec ». Les Grecs classiques disposaient d’une variété de mots pour décrire les différentes formes d’amour. Avec cette vision, on ne parle plus d’amour, mais des amours.
PORNEÏA
Pornéïa est l’amour appétit, l’amour dévorant. Un amour transgressif, sauvage, au-delà des conventions, et qui ne se préoccupe pas de la morale. Dans la profusion et l’abondance.
Pornéïa, ce sont les plaisir de la vie : sentir le vent qui pénètre les pores de la peau, se laisser caresser par la chaleur du soleil, danser nu-e sous la pluie…
Pornéïa aime tout le corps, le vénère. Pornéïa, c’est la joie de la masturbation. Non pas une masturbation qui compense ou décharge, mais plutôt un amour de soi radical. Une masturbation pas seulement focalisée sur les organes génitaux, mais qui inclut tout le corps.
Pornéïa, c’est la complétude, la magnificence, la grâce. Toujours dans l’intensité, la radicalité, le chemin direct, la folie qui se partage.
Quand j’incarne Porneïa, je ne demande pas à l’autre de me faire exister, car j’existe déjà par moi-même. J’aime de manière complète, incarnée, radicale. Je suis dans la joie d’être seul-e… Joie qui me donne envie de rencontrer l’autre, sans restrictions. C’est la profusion, la folie qui se partage… Tout devient possible. Je suis dans la fête, le jeu, la jouissance.
EROS
Eros est la force de l’érotisme.
Il y a du Eros dans tous les degrés de l’amour. C’est le seul degré de l’amour grec qui est présent aussi chez les autres. Eros est une condition nécessaire à l’amour. Car Eros est la pulsion de vie, le désir de vie. C’est la vie dans toute sa splendeur, sa beauté, sa force.
Eros est une puissance discontinue qui se renouvelle sans cesse. Comme les marées, comme les vagues qui viennent perpétuellement à la rencontre des rochers.
Quand j’incarne Eros, je suis dans le jeu et l’enthousiasme. Je dis pleinement OUI. Je suis juste là, présent. Je suis dans un espace sans objectifs ou obligations. Je ne cherche pas l’orgasme. Je joue avec quelque chose qui est potentiellement infini. Je suis en lien avec ma dimension spirituelle.
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Porneïa et Eros peuvent faire peur, générer de la méfiance. Ce sont des amours qui ont été tellement niés, moralisés, bafoués, tabouisés, vilipendés, dénaturés… Dans ce cycle nous les rencontrerons pleinement et simplement, sans ambages.
Pour en en savoir plus sur les 10 degrés de l’amour grec, je recommande le podcast Sin Eden Sublime.
C’est une retraite de niveau « moyen-avancé », pour des personnes :
- avec des bases pour poser leurs limites
- avec une certaine clarté sur leurs désirs
- ayant une / des pratique(s) corporelle(s)
- à l’aise avec leur nudité et celle des autres
- à l’aise avec des espaces où l’érotisme / l’énergie sexuelle est bienvenue (dans des cadres précis, avec des outils de consentement)
Les pratiques durant cette retraite
- régulation du système nerveux
- écriture, poésie et diverses expressions artistiques
- reliance en nature
- pratiques somatiques, mouvement
- méditation
- pratiques érotiques et méditatives
- temps de parole, communication consciente et authenticité
A noter :
- Il n’y a pas de sexualité dans les pratiques proposées, mais l’érotisme et l’énergie sexuelle seront bienvenues dans l’espace, dans des cadres précis
- C’est un groupe mixte. La plupart des pratiques seront en solo. Tu peux être amené-e à pratiquer avec des personnes de genres divers.
- La nudité sera bienvenue, dans certains temps de pratiques, avec un cadre précis
- Nous laissons toute la place pour que tu décides à chaque instant et activement de ce que tu veux donner et recevoir; et avec qui tu souhaites pratiquer.
En duo avec moi sur cette retraite : Stefen Magnin
D’abord, les mains qui écoutent : les maux du corps.
L’ostéopathie qui accompagne.
Et puis les mots qui surgissent. Les mains qui écrivent.
La poésie pour guide.
Aujourd’hui, jamais loin du corps, toujours plus près des mots, je marche dans les pas du poète que je suis et qu’à chaque texte je deviens.
Je livre à qui veut bien l’entendre le son du poème, son cœur-choral.
J’aide l’autre à se découvrir grâce à la magie de son propre langage, dans des ateliers collectifs ou des séances individuelles.
Je suis profondément chercheur devant l’inconnu, non plus avide de comprendre mais heureux de me laisser cueillir.
Tarif et inscriptions
- Tarif : prix libre entre 150 euros et 450 euros pour la facilitation
- Hébergement : 20€ par nuit, chambres à 2 avec salle de bain privée
- Nourriture en auto-gestion (plus d’infos suite à l’inscription)